16 juin 2022

GENES : LE MYSTERIEUX ECHEQUIER...

La cathédrale San Lorenzo est un bâtiment majestueux du centre historique de Gênes, qui vous accueille sur sa place éponyme avec ses fascinants portails gothiques et son revêtement à rayures noires et blanches, symbole de la noblesse génoise au Moyen Âge. Lieu de culte catholique de la ville de Gênes, il a été consacré en 1118 dans sa forme la plus élémentaire, avec un seul autel et un petit espace environnant, mais a été agrandi dans les années suivantes jusqu'à son achèvement en 1522.

Les célèbres lions stylophores en marbre blanc qui accueillent touristes et fidèles de part et d'autre de la cathédrale ont été ajoutés pour garder l'espace sacré en 1840 par le sculpteur Carlo Rubatto lors de la réorganisation du quartier et de l'abaissement du cimetière.

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Parmi les nombreux éléments décoratifs de l'extérieur, le plus curieux est peut-être un mystérieux échiquier rouge et blanc inséré sur le côté gauche à une hauteur de près de 4 mètres. Il existe plusieurs hypothèses sur sa présence, toutes très curieuses...

Le premier, en corrélation avec d'autres symboles de la cathédrale, renvoie directement aux Templiers. En effet, il semble qu'ils aient importé le jeu d'échecs de l'Orient, lui attribuant des significations spirituelles : L'alternance claire des couleurs sur l'échiquier, un motif également présent dans leur étendard de combat, manifeste l'éternelle lutte entre le bien et le mal ; les pions, quant à eux, représentent l'homme, en tant qu'individu, luttant pas à pas, surmontant les obstacles et les problèmes.

La seconde attribue l'échiquier au marchand Megollo Lercari, un amateur d'échecs, dans les années 1300.

On dit que Megollo faisait du commerce avec Trébizonde, sur la mer Noire, et qu'à cette occasion, il a défié Andronicus, le favori de la cour de son ami l'empereur Alexius II. Andronicus, avec son caractère hautain et mal élevé, a manqué de respect à Megollo et à son Genoa, insultant tout le match. Le marchand, furieux, organisa sa vengeance en retournant à Trébizonde armé de deux galères pour faire des raids et couper le nez des sujets de l'empereur jusqu'à ce qu'il obtienne de nouveaux territoires et droits pour ses affaires.

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Enfin, la dernière histoire curieuse, voit Genovesi et Pisani de l'époque rivaux en bataille à plusieurs reprises. L'un d'entre eux, a été combattu directement sur l'échiquier par les deux Doges des villes. Le doge génois vainqueur, en signe de remerciement et de victoire, a fait placer l'échiquier sur la cathédrale où nous le voyons encore aujourd'hui.